lundi 29 novembre 2010

YANG Jiao (Photographe)







YANG Jiao est une jeune artiste de 31 ans, issue d’une famille d’intellectuels qui, pendant la révolution culturelle chinoise (1966-1976), ont été persécutés, contraints aux travaux forcés dans les campagnes ou tués.
Première fille de la génération « enfant unique », elle dit être parfaitement consciente de sa situation privilégiée, et surtout reconnaissante d’avoir tant appris de ses parents qui, sans aucune rancœur vis-à-vis du passé, ne cessent de lui dire que «chaque jour est un jour meilleur».

Femme libre, comme elle aime se définir, Jiao a été journaliste, mais faute de pouvoir écrire comme elle le souhaitait, elle s’est définitivement tournée vers sa passion, l’art.
Son objectif actuel : sauvegarder la culture des minorités chinoises, qui avec le Tibet, comptent pas moins de 55 ethnies.

A Chengdu en Chine où elle vit, Jiao crée aujourd’hui des bijoux et des vêtements dont chaque détail (pierre, boutons de vestes, collerette…) provient  de produits artisanaux traditionnels des minorités. Minorités qu’elle visite régulièrement au cours de ses nombreux voyages, et au sein desquelles elle a de nombreux amis, car pour elle, rien ne peut se faire sans partage ni rencontre.



(La République populaire de Chine reconnaît sur son territoire 56 ethnies ou nationalités dont les Han. Mentionnée sur la carte d'identité, l'identité de minorité permet, selon le gouvernement chinois, d'appliquer une discrimination positive, afin de préserver la culture et la langue des peuples non Han. L'ethnie Han constitue la majorité (plus de 92% de la population) et les 55 autres sont appelées des minorités. Parmi les 55 ethnies minoritaires, à l'exception des Hui et des Mandchous qui utilisent les dialectes chinois, 53 ont leur propre langue, 21 possèdent leur propre écriture et utilisent 27 systèmes d'écriture. L’ethnie  tibétaine reste la plus connue des occidentaux).
Le gouvernement chinois ayant amendé la constitution de 1982, autorisant la liberté de culte, afin d’améliorer ses relations avec les minorités musulmanes, bouddhistes et lamaïstes, continue cependant de prôner l’athéisme. Ainsi, seuls les athées peuvent devenir membres du PCC. Ce qui exclut toute minorité puisque la quasi-totalité d’entre-elles se réclament d’une religion.

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